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Décret tertiaire : tout ce qu’il faut savoir

 

Le décret tertiaire, introduit en France, est une réponse clé à la nécessité de réduire la consommation énergétique des bâtiments à usage tertiaire. Ce texte législatif impose aux bâtiments appartenant au secteur tertiaire — comme les bureaux, les commerces et les lieux d'enseignement — de diminuer progressivement leur consommation d'énergie. Cette initiative s'inscrit dans la loi Élan, qui vise à réduire l'empreinte carbone des entreprises d'ici à 2050.

Ce décret met en place le Dispositif Éco Énergie Tertiaire (DEET), obligeant les propriétaires et gestionnaires de ces bâtiments à adopter des solutions innovantes et durables. Ils doivent promouvoir la rénovation énergétique et intégrer des technologies modernes pour améliorer l'efficacité énergétique. Le texte propose des objectifs clairs de réduction, renforçant la transition vers une économie plus verte et durable.

Bien plus qu'une simple obligation légale, le décret tertiaire offre des opportunités pour moderniser l'infrastructure des bâtiments professionnels en France. En adoptant ces mesures, les entreprises peuvent non seulement se conformer à la législation, mais aussi réaliser des économies d’énergie significatives et contribuer à un avenir plus durable.

Cadre législatif

Le décret tertiaire est essentiel pour réduire la consommation d'énergie des bâtiments tertiaires en France. Il s'inscrit dans un cadre législatif plus vaste, incluant la loi ELAN, et continue d'évoluer avec de nouveaux textes. Ces réglementations mettent fortement l'accent sur la performance énergétique pour limiter les impacts climatiques.

Loi ELAN et contexte réglementaire

La loi ELAN (Évolution du Logement, de l'Aménagement et du Numérique), adoptée en 2018, établit les fondations du décret tertiaire. Elle vise à transformer le paysage immobilier français, rendant les zones urbaines plus durables. Le décret tertiaire, sous cette loi, impose à tous les bâtiments tertiaires de réduire progressivement leur consommation d'énergie.

Publication et mise en œuvre de ces dispositions législatives répondent à la nécessité de limiter les impacts du changement climatique. Le gouvernement s'assure de la conformité par la délivrance d'attestations de respect annuelles. Chaque propriétaire ou locataire doit se conformer aux objectifs pour éviter des pénalités.

Évolutions et textes associés

Depuis sa première publication en septembre, le décret tertiaire a subi plusieurs amendements pour le rendre plus précis et applicable à diverses activités. Un des textes les plus récents, désigné BAT-EN-112, dans les fiches BAT qui clarifie les attentes spécifiques pour différents types de bâtiments.

Les évolutions incluent des critères plus stricts pour le suivi et l'évaluation de la performance énergétique. Le processus incorpore également des outils numériques pour faciliter le suivi et aider les acteurs à respecter les nouvelles obligations. Ces évolutions renforcent la capacité des réglementations à maximiser l'impact positif sur la consommation énergétique des bâtiments tertiaires.

Obligations et objectifs

Le décret tertiaire impose aux bâtiments tertiaires de réduire leur consommation énergétique de manière significative d'ici à 2050. Cette obligation légale repose sur un calendrier précis, accompagné de mesures de suivi rigoureuses.

Réductions de consommation impératives

Les objectifs fixés par le décret sont ambitieux. Il est exigé des bâtiments tertiaires une réduction de 40% d’énergie finale d’ici 2030, 50% d’ici 2040 et 60% d’ici 2050, par rapport à l’année de référence 2010. Ces réductions sont essentielles pour diminuer l’impact environnemental et soutenir les engagements climatiques.

Les grandes entreprises et les services doivent mettre en action des stratégies pratiques, comme l'optimisation énergétique et l'adoption de nouvelles technologies pour atteindre ces cibles, notamment dans le cadre de l'Éco Énergie Tertiaire (EET). Chaque organisation doit régulièrement déclarer sa consommation énergétique sur la plateforme OPERAT pour assurer le suivi et le respect des objectifs réglementaires.

Calendrier des échéances

Les échéances pour la mise en conformité sont strictes, alignées sur les objectifs de réduction. Les premiers résultats doivent être déclarés avant décembre 2023. Par la suite, les déclarations annuelles sont obligatoires pour maintenir la conformité et suivre les progrès jusqu'à 2050.

Ce calendrier impose une planification rigoureuse. Les bâtiments relevant du secteur tertiaire doivent effectuer un audit énergétique dès que possible pour établir des stratégies de réduction. Ils doivent aussi s’informer des innovations et solutions technologiques disponibles pour respecter les échéances réglementaires.

Ces échéances sont essentielles pour garantir que toutes les étapes du décret sont respectées, et que la transition énergétique progressiste est en cours.

Mise en œuvre

La mise en œuvre du décret tertiaire implique une réduction progressive de la consommation d'énergie dans les bâtiments commerciaux. Elle nécessite une compréhension claire des critères réglementaires et un suivi rigoureux des audits dans le cadre du décret tertiaire, ainsi que des audits énergétiques.

Critères et méthodologie

Le décret tertiaire impose aux entreprises de suivre des étapes spécifiques pour réduire la consommation d'énergie et ainsi réduire l'empreinte carbone des entreprises. Il est essentiel de choisir une année de référence avant 2010 pour comparer les progrès réalisés.

Les bâtiments concernés, de plus de 1 000 m², doivent atteindre des objectifs précis en matière de réduction des consommations. Les facteurs de consommation énergétique aident à mesurer l'impact et à ajuster les stratégies.

Un non-respect du décret peut entraîner des sanctions réglementaires, ce qui rend cette étape cruciale pour les entreprises.

Audit énergétique et reporting

Un audit énergétique est indispensable dans le cadre du décret tertiaire. Cet audit évalue la consommation moyenne au kWh par mètre carré et identifie des moyens d'amélioration.

Il est crucial d'effectuer un reporting régulier pour documenter les progrès vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ce suivi garantit que les stratégies mises en place sont efficaces.

L'application correcte du décret nécessite des rapports fiables qui démontrent les efforts engagés pour réduire la consommation énergétique des bâtiments. Un suivi constant permet d'éviter les sanctions.

Suivi et contrôle

À la mise en œuvre du décret tertiaire, suivi et contrôle jouent un rôle crucial pour assurer la réduction de la consommation énergétique dans les bâtiments tertiaires. Les outils disponibles permettent de surveiller les progrès et d'identifier les mesures correctives nécessaires.

Plateforme OPERAT et gestion des données

La plateforme OPERAT, développée par l'ADEME, centralise la collecte et la gestion des données. Les propriétaires et locataires doivent y déposer les consommations énergétiques annuelles. Operat permet de faire le suivi des écarts avec les objectifs fixés. L’outil offre des analyses détaillées grâce à ses fonctionnalités de reporting.

L’arrêté du 10 avril 2020 décrit les modalités de gestion des données et guides pour l’action. OPÉRAT incite les acteurs à prendre des mesures d’amélioration basées sur des données fiables.

Sanctions et responsabilités

Le non-respect des objectifs fixés peut entraîner des sanctions. Des contrôles réguliers sont menés, et des pénalités financières peuvent s'appliquer en cas de non-conformité. Les responsabilités sont partagées entre les propriétaires, les locataires, et les gestionnaires.

Les entités concernées doivent élaborer un plan bien défini pour atteindre les objectifs. Les sanctions pour non-respect du décret tertiaire sont une motivation pour respecter le cadre légal et contribuer au changement climatique. Les rapports annuels déposés sur OPÉRAT fin décembre servent de référence pour les évaluations.

Solutions et technologies

Pour répondre aux exigences du décret tertiaire, il est essentiel d'explorer des solutions innovantes et des aides financières. Les innovations technologiques en matière d’efficacité énergétique permettent des réductions significatives de la consommation d’énergie. Par ailleurs, plusieurs subventions et incitations financières existent pour alléger le coût de ces investissements.

Innovations pour l'efficacité énergétique

Les technologies modernes, comme le cool roof, jouent un rôle crucial dans l’efficacité énergétique. Ces toitures réfléchissantes diminuent l'absorption de chaleur, réduisant ainsi la nécessité de climatisation. Les Certificats d’Économies d’Énergie pour toiture incitent les entreprises à adopter de telles innovations.

Les systèmes de gestion intelligente de l'énergie optimisent l'utilisation des ressources. Ils surveillent et ajustent l’éclairage, le chauffage et la climatisation en temps réel. L’automatisation dans les bâtiments tertiaires réduit le gaspillage et améliore l’efficacité globale. En intégrant ces technologies, les propriétaires de bâtiments respectent non seulement les obligations légales, mais profitent aussi d’économies d’énergie substantielles.

Subventions et aides financières

Pour faciliter l’adoption des technologies efficaces, diverses subventions pour cool roofs sont disponibles. Ces aides financières couvrent une partie des coûts d’installation. Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) offrent des incitations supplémentaires pour encourager la mise en œuvre de mesures d’efficacité énergétique.

Le montant de la Prime CEE dépend des économies d’énergie réalisées grâce aux améliorations. Les entreprises peuvent ainsi récupérer une partie de leurs investissements. Ces aides motivent les entreprises à engager des travaux nécessaires pour se conformer aux exigences environnementales. En profitant de ces subventions, les propriétaires peuvent moderniser leurs infrastructures tout en réduisant leurs dépenses énergétiques.

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