Le réchauffement climatique est un enjeu majeur de société. La prise de conscience globale des gouvernements de nombreux pays les pousse à adopter des politiques de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Au milieu de toutes les mesures et innovations prises pour limiter l'impact du changement climatique, quelques solutions parviennent à se démarquer. C'est notamment le cas du cool roof, dont le GIEC dit qu’il est l’un des moyens les plus efficaces pour s’adapter au changement climatique. Peindre les toits en blanc permet de s'engager réellement et durablement dans une démarche de transition énergétique.
On estime que la terre est déjà plus chaude au niveau mondial de 1,2 degré Celsius qu'à l'ère préindustrielle. Si la chaleur excédentaire dépasse les deux degrés Celsius, les prévisions annoncent des changements colossaux pour nos sociétés.
Dans tous les endroits bétonnés, le réchauffement de l’atmosphère amplifie l'effet d'îlot de chaleur urbain. Les rayonnements du soleil, de plus en plus intenses, font chauffer les toits et routes des aires urbaines. Cette chaleur de surface contribue à augmenter la température ambiante dans la ville et à constituer un dôme tout autour de celle-ci, puisque la chaleur a du mal à s’évacuer.
Afin de lutter contre l'effet d'îlot de chaleur urbain, et plus largement contre l'augmentation des températures, peindre les toits et routes en blanc s'avère être efficace. Cette méthode a été initialement testée à Los Angeles, où la température au sol des routes contribue à faire augmenter drastiquement les températures globales de la ville. Face aux excellents résultats obtenus, la méthode s'est démocratisée aux États-Unis, notamment à New York. L’application de peintures blanches sur les bâtiments est déjà utilisée depuis des siècles en Grèce ou au Maroc, par exemple.
Il peut paraître étrange que la simple coloration d'une surface contribue à lutter contre le changement climatique. Peindre les toits en blanc permet de diminuer très largement la température de surface des matériaux, ainsi que la température intérieure des bâtiments.
En effet, l’emploi d’une peinture blanche réflective sur le toit permet de renvoyer les rayons du soleil dans l'atmosphère. De ce fait, la toiture n’emmagasine pas la chaleur apportée par les rayons du soleil et évite donc la diffusion de cette chaleur dans le reste de la structure du bâtiment.
Découvrez notre article sur les avantages de la peinture cool roof.
Les toits blancs permettent donc de lutter de deux manières différentes contre le réchauffement climatique. Tout d’abord, en réduisant la température du bâtiment, il est possible de limiter l’utilisation de la climatisation. Pour rappel, en France, le secteur énergétique est l’un des plus grands producteurs d’émissions de gaz à effet de serre. Par ailleurs, la réflexion des rayonnements solaires vers l'atmosphère a un impact positif direct sur le réchauffement climatique.
Le cool roof désigne l'application d'une peinture blanche anti-chaleur sur toute la surface de la toiture. Le produit utilisé est un revêtement blanc, dont l’indice de réflectance solaire (SRI) est élevé.
Ainsi, les revêtements blancs anti-chaleur les plus performants permettent de réfléchir jusqu'à 94% des rayonnements solaires.
Grâce aux propriétés techniques du cool roof, on peut observer deux réactions. Premièrement, avec les produits les plus performants du marché, la température de surface de la toiture est limitée à un montant maximal compris entre 35 et 40 degrés. Hors utilisation d'un cool roof, une toiture peut habituellement chauffer jusqu'à 85 degrés Celsius. Par ailleurs, en conséquence directe de cette limitation, la température intérieure du bâtiment peut être réduite de plus de dix degrés.
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