On ne le dit pas assez : le bâtiment industriel, c'est la structure qui protège à la fois l'outil de production, le process de fabrication (souvent confidentiel), le stock de produits finis et les personnes qui y travaillent. Sans un bâtiment industriel robuste, pas de performance de l'activité. C'est aussi un actif important d'une entreprise, et l'entretenir permet de valoriser le foncier, et donc le bilan de la société.
La plupart des travaux de maintenance non provisionnés par les entreprises et qui pénalisent l'activité sont dûs à une mauvaise isolation ou à une isolation vieillissante.
En plus des signes visibles (infiltrations, humidité, fuites), une mauvaise isolation a des conséquences directes sur l'activité : dégradation rapide du matériel, dégradation des conditions de travail et baisse de la productivité, péremption prématurée du stock, augmentation de l'utilisation du chauffage ou de la climatisation...
Les entreprises n'ont pas toujours le réflexe de mesurer financièrement le coût global de ces dégâts et de faire le lien avec l'isolation. C'est pourtant une réalité de terrain que nous constatons régulièrement chez Covalba.
Dans cet article, nous vous synthétisons les meilleures solutions d'isolations possibles pour les murs, le sol et le toit d'un bâtiment industriel.
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Qu'elle soit partielle ou totale, la réfection de la toiture consiste à arracher une partie ou la totalité du toit et à changer son revêtement. N'hésitez pas à mettre les professionnels en concurrence et à être particulièrement vigilant sur les points suivants :
- l'étalonnage du plan carré
- les évacuations pour l'eau de pluie
- les lignes de couverture (arêtiers, rives, faîtage, noues)
- et l'étanchéité des émergences
Pour ne pas avoir à déposer le revêtement du toit, vous pouvez également opter pour un rechapage. Cette solution vous permet de conserver votre toit actuel comme une sous-couche, et de déposer une nouvelle étanchéité par-dessus. C'est une solution plus économique et plus rapide, mais qui nécessite d'appliquer le bon isolant et la bonne étanchéité, et également d'effectuer un carottage pour s'assurer de l'absence d'eau ou d'humidité.
🌳La végétalisation du toit présente plusieurs avantages : elle offre une très bonne isolation thermique en été comme en hiver. Elle permet également une excellente isolation acoustique et, lorsque le toit est accessible, elle constitue un véritable espace de verdure et de déconnexion. En revanche, c'est une solution souvent plus onéreuse et qui demande un entretien très régulier.
Attention, pour pouvoir végétaliser le toit, il faut que la pente de celui-ci n'excède pas les 20%. Il faut également adapter l'épaisseur de substrat en fonction du type de support. En général, le poids supporté est de 60 à 180 kg/m² pour une épaisseur de substrat de 5 à 15 cm. Vous pouvez donc adapter l'épaisseur du substrat à la charge que la toiture peut supporter.
Parmi les plantes recommandées pour les toits végétalisés, on retrouve notamment :
les sédums : ils sont résistants au froid et à la chaleur et ne nécessitent pas beaucoup d'épaisseur de substrat
les bulbes, les graminées et les plantes vivaces pour leur facilité d'entretien. Ces plantes nécessitent cependant une épaisseur de substrat un peu plus grande (environ 15cm).
L’isolant alvéolaire
Le principe consiste à piéger l'air dans une structure en nid d’abeilles. Cette solution permet de limiter les mouvements de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur, et certains modèles combinent isolation thermique, isolation phonique et étanchéité. Elle est particulièrement destinée à isoler les mûrs et les toits plats.
La technique consiste à pulvériser de la mousse isolante sous forme liquide, ce qui lui permet de venir s'insérer dans toutes les cavités. En séchant, la mousse s'étend à un niveau 40 fois supérieur à ce qui a été répandu, et comble les trous pour éliminer ce que l'on appelle les ponts thermiques.
La mousse a une très bonne adhérence à tout type de matériaux et lorsqu'elle est posée à l'intérieur de la structure, elle ne nécessite pas d'entretien.
L'application se fait souvent en un seul passage et permet d'adapter l'isolation aux bâtiments qui présentent des structures complexes.
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Qu'ils soient en laine de verre ou laine de roche, les panneaux en laine sont souvent utilisés comme isolants thermo-acoustiques. Ces deux laines minérales aux caractéristiques assez proches, ne répondent pas forcément aux mêmes besoins.
La laine de roche est issue d'une fusion du basalte. Elle est un peu plus dense que la laine de verre ce qui lui confère un meilleur confort en été.
La laine de verre est issue d'une fusion entre du sable et du verre. Elle possède un pouvoir isolant légèrement supérieur, ce qui pourra être utile sur les faibles épaisseurs d’isolants, surtout en isolation par l’intérieur. Elle est en outre un peu moins chère.
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Les toits dont le revêtement est de couleur foncée absorbent la chaleur et la restituent à l’intérieur du bâtiment. Sur le toit, on peut constater des températures entre 70 et 80° l’été. Si les couleurs foncées absorbent la chaleur, le blanc lui, la réfléchit ! Cela permet de gagner jusqu'à 10° à l’intérieur du bâtiment.
🌡Les projections météorologiques annoncent +5° à l’été 2071 (source : météo France) et un nombre de jours de canicule (>30°) passant de 10 à 45 d’ici 2050.
Cette solution, aussi étonnante que simple, s’applique sur de nombreux matériaux (membranes bitumeuses, le béton, les surfaces métalliques, les puits de lumières …).Attention cependant à ce que la peinture soit appliquée sous des conditions météorologiques strictes.
Quels sont les bénéfices d’un toit blanc ?
1. TEMPERATURE DE LA TOITURE : un toit blanc chauffe moins qu’un toit en membrane bitumineuse noire ou en bac acier. La peinture réflective COVALBA permet de diviser par deux la température de la toiture et freine l’entrée de chaleur à l’intérieur des locaux. (Exemple : Avant application : température de la toiture de 80° / Après application : température de 40°)
2. DUREE DE VIE DE LA TOITURE : une toiture qui subit moins de variations de température vieillira plus longtemps. Une toiture à membrane bitumineuse se dilate sous l’effet de la chaleur et se rétracte avec le froid. En été, la température d’une toiture traditionnelle peut monter jusqu’à 80° la journée et redescendre à 20-30° la nuit. Bien que cette membrane soit élastique, des micro-fissures apparaissent avec le temps et endommagent la membrane. Une toiture blanche subit moins de variations de température entre le jour et la nuit. Ainsi, on réduit drastiquement la création de micro-fissures. La durée de vie utile des revêtements de couverture est augmentée jusqu'à 10 ans.
3. SOLUTION ECONOMIQUE : comparée à la plupart des techniques traditionnelles d'isolation de toiture, la résine blanche réflective de Covalba est en moyenne 3 fois moins chère à appliquer. En outre, elle ne nécessite pas de travaux ou de renforcement de la charpente et ne gêne pas l'activité.
4. ECONOMIES D’ENERGIES : une toiture blanche limite l’entrée de chaleur dans le bâtiment et peut faire gagner jusqu'à 10 degrés. Bilan : les appareils de climatisation sont moins sollicités pour rafraîchir les locaux (de 15% à 30% suivant l’utilisation). Ce qui permet de :
- réduire immédiatement et durablement les factures d'électricité
- contribuer à l'effort de réduction des émissions de gaz à effet de serre
5. IMPERMEABILITE DE LA TOITURE : la résine réflective Covalba bouche les micro-fissures de l’ordre d’un ou deux millimètres, ce qui permet de renforcer l’imperméabilité de la toiture.
De nombreuses solutions d'isolation des toits s'appliquent aussi aux murs. C'est le cas de la mousse polyuréthane, de l'isolant alvéolaire, du cool roof ou encore des panneaux en laine. Cependant, certains points sont importants à garder en tête avant de choisir une isolation plutôt qu'une autre.
Cette solution présente de nombreux avantages. Le premier est de ne pas nécessiter d'intervention dans les locaux, usines, ou entrepôts, c'est à dire de ne pas gêner l'activité.
En protégeant uniquement l'extérieur des murs, cette solution permet également de ne pas réduire la surface utilisable à l'intérieur du bâtiment. L'isolant permet d'accumuler la chaleur du chauffage en hiver et d'éliminer les ponts thermiques des planchers.
Les isolants les plus utilisés sont :
- le polystyrène blanc, qui présente une excellente durée de vie et des prix bas
- le polystyrène gris, qui a l'avantage d'être fin et de pouvoir donc isoler en optimisant l'épaisseur finale du mur
- la laine de roche, dont nous avons présenté les spécificités dans le paragraphe concernant l'isolation du toit
- la fibre de bois : c'est un isolant biosourcé fabriqué à partir du défribrage de chutes d'arbres. Les fibres sont compressées et moulées sous forme de panneaux de différentes densités
- la mousse résolique : c'est une mousse très rigide de couleur rouge-brun pâle faite à partir d'une émulsion d'un phénoplaste. Elle résiste au feu, ne dégage pas de fumées toxiques, mais n'étant pas étanche à l'eau, elle nécessite un pare-vapeur.
- le béton cellulaire : composé à 80% d'air, c'est un isolant écologique. Extrêmement léger sans être moins robuste, il permet une pose plus rapide. En revanche, ce n'est pas un bon isolant thermique et il est friable et sensible à l’eau. Si vous optez pour cette solution, et il faudra probablement appliquer un enduit adapté.
Le bardage métallique double peau est très utilisé pour les constructions neuves et non résidentielles. Il est constitué de deux parois verticales métalliques renfermant une matière isolante, qui peut atteindre une épaisseur allant jusqu’à 10 cm.
Il est léger et son installation est rapide à mettre en oeuvre. Il limite efficacement les déperditions thermiques.
Au moment du ravalement de vos façades, vous pouvez opter pour un revêtement à fort indice isolant. Ainsi, vous pouvez vous tourner vers certains enduits, comme la chaux ou le chanvre, dont les propriétés isolantes ne sont plus à prouver. Plus confidentielle, la peinture isolante pour façade fait son entrée dans le BTP français, sous l’impulsion de la RT 2020. Une technologie directement inspirée du cool roof.
Les murs et le toit ne sont pas les seuls endroits par lesquels la chaleur s’échappe : sols et planchers constituent un enjeu important en matière d'isolation phonique et thermique.
Puisque votre entrepôt, votre local ou encore votre magasin peut aussi perdre de l’énergie par le sol, il est important de renforcer la barrière thermique pour maintenir une température stable à l’intérieur de la pièce.
Le mode d’isolation doit être adapté au type de sol de votre local (béton, ciment…).
Cette technique d’isolation nécessite la présence d’un vide sanitaire, c’est-à-dire d’un espace entre la terre et le sol qui permet la ventilation de la pièce. Il peut s’agir d’un sous-sol, d’une cave, d'une réserve.
L'avantage de cette technique est qu'on intervient plutôt dans le vide-sanitaire (au plafond) que dans la pièce à isoler (au sol). En revanche, cela recquiert d'être vigilant à de potentiels problèmes d’humidité.
Cette technique consiste à poser un isolant directement sur le sol du local professionnel. Dans le cas d’une rénovation, il vous faudra retirer l’ancien revêtement de sol afin de pouvoir accéder à la partie supérieure de la dalle de sol.
L’épaisseur de l’isolant dépend de vos besoins, mais il faut avoir en tête que plus la couche est épaisse, plus elle est susceptible de supporter des charges lourdes en plus de mieux isoler.
Quelle que soit la technique de pose, une isolation efficace doit résulter dans :
Le choix de la partie du bâtiment à isoler et de la bonne méthode d'isolation, qui dépend de :
- la spécificité du bâtiment (toit plat ? en pente ? structure avec beaucoup d'angles ? manque de surface à l'intérieur du bâtiment ?)
- du budget
- d'une éventuelle double utilité (toit végétal pour offrir un espace aux collaborateurs ?)
Le choix des matériaux d'isolation
Nous venons d'énumérer et d'expliquer les principaux matériaux utilisés actuellement, mais il en existe de nombreux modèles sur le marché, à la composition, à la taille, à la forme et à la résistance thermique variables. Choisissez ceux qui sont les plus adaptés à votre besoin précis et n'hésitez pas à comparer les prix des différents prestataires.
Le choix du professionnel
Quel que soit le choix de la méthode d'isolation et des matériaux, entourez-vous des professionnels à l'écoute et maitrisant très bien leur technique. N'hésitez pas à les interroger sur la performance de chacun des matériaux qu'ils proposent en termes d'isolation thermique et à vous renseigner sur la qualité du travail effectué sur de précédents chantiers. Bien sur, le budget entre en jeu, mais gardez en tête que même avec les bons matériaux et la bonne isolation, si la pose n'est pas correctement effectuée, l'isolation ne sera pas performante. Cette dernière variable est incontestablement à prendre en compte au moment de votre choix.
Pour aller plus loin :